Un jour, on m’a dit que j’étais trop poilue, depuis j’ai honte

De nombreuses femmes ont du mal à assumer leurs poils …

Agathe, complexée depuis l’adolescence sur sa pilosité (Crédit : www.depositphoto.com)

De nos jours, la femme doit souvent rentrer dans des cases et ainsi correspondre à un idéal féminin. Cet idéal amène au sujet de l’épilation chez les femmes. En effet, 75% des femmes ont au moins une fois dans leur vie été gênées par le fait qu’elles n’étaient pas épilées comme elles le souhaitaient. Nous pouvons remarquer que l’épilation est toujours une problématique dans leur quotidien. Certaines zones d’épilation sont encore totalement taboues pour certaines femmes, surtout vis-à-vis de leurs partenaires. Pour beaucoup de personnes, être une femme et être poilue ne peuvent pas s’assembler, ce qui crée des jugements et engendre par la suite des complexes. 

Nous avons parlé avec Agathe, jeune étudiante à Strasbourg, qui a eu recours à l’épilation définitive pour se sortir de ce gros complexe de pilosité. En effet, la jeune fille nous explique qu’elle a toujours eu un problème avec ses poils qui étaient très voyant selon elle. « Au début du collège, les poils ont commencé à apparaître, mais bien plus que ceux de mes amies » nous fait-elle part. Elle rajoute que c’est surtout lors des sorties de classe à la piscine que c’était le plus dur car il n’y avait aucun moyen pour elle de cacher ses poils.

Bien que son complexe ne vienne à la base que de sa propre vision de sa pilosité, il ne lui a suffit que d’une réflexion négative pour empirer son complexe et accentuer cette honte face à ses poils. « Un jour, on m’a dit que j’étais trop poilue, j’ai eu honte et après cette phrase, je faisais toujours tout pour les camoufler, je m’habillais clairement en fonction de mes poils ». Se doutant qu’elle ne pourra pas les cacher toute sa vie, elle décide d’avoir recourt à l’épilation définitive à l’âge de dix-huit ans. 

L’épilation définitive, une solution ?

En effet, l’épilation définitive au laser est de plus en plus répandue, elle permet à la fois d’en finir avec le complexe de la pilosité, autant qu’elle peut le créer pour celles qui ne s’étaient jamais questionner sur leur pilosité avant. L’épilation définitive met en avant la perfection du corps « sans un poil ». Nous pouvons le voir sur des campagnes publicitaires pour des marques d’instituts proposant l’épilation définitive. Par exemple, l’institut Ariane Expert met en avant le mot « perfection » lié à l’épilation à travers son slogan « Vous êtes définitivement parfaite », qui met en avant un certain idéal à atteindre : une femme sans poils, parfaitement épilée.

Crédit : lazeo.com

Or, le but de l’épilation définitive est de décomplexer les personnes n’aimant pas leur corps avec plus ou moins de poils, et non pas de complexer celles à qui cela ne dérange pas d’en avoir. Ce type d’affiche présente l’épilation intégrale comme si c’était cette perfection que devrait représenter la femme. D’autres affiches publicitaires mettent en avant des promotions, afin d’inciter les femmes à avoir recourt à l’épilation définitive. 

Influenceurs et réseaux sociaux : vers l’acceptation de la pilosité chez la femme

Photo de @izzierodgers sur le compte Instagram @parlonspoil

Sur les réseaux sociaux, de nombreuses femmes revendiquent l’acceptation des poils car cela fait naturellement parti du corps de la femme. Ainsi cela ne devrait plus connoter à quelque chose de « répugnant » comme certaines personnes le disent. Selon une étude faite par le collectif Liberté Pilosité, Sororité en 2019, 50,9% des femmes qui s’épilent, le font car elles ressentent du dégoût face à leurs poils

Un compte Instagram @parlonspoil met en avant le fait de s’accepter même sans être épilée. Cette publication est postée dans le cadre de la campagne #ArmsUp de Dove par l’influenceuse Izzie, qui consiste à « célébrer la beauté de nos aisselles » même s’il y a des repousses, même si l’épilation n’a pas été faite, dans le but de pouvoir se sentir libre de ce que l’on fait de notre corps et de la manière dont on l’expose

Ce hashtag n’est pas le premier qui existe puisqu’en 2016 déjà, une lilloise Adèle Labo, lance le hashtag #lesprincessesontdespoils et est mise en avant par le média Cosmopolitain dans l’un de leurs articles. C’est le même concept que beaucoup d’autres campagnes et il est vrai que cela permet réellement à toutes les femmes, de tout âge, de se rendre compte que la pilosité ne doit pas être considérée comme grave et sale.


Retrouvez l’interview complète : https://www.cosmopolitan.fr/assumer-ses-poils-l-eclairage-d-adele-labo-lesprincessesontdespoils-sur-instagram,2027186.asp

Pour conclure, cet article a réellement pour but de décomplexer les femmes sur leur pilosité, et ainsi de rappeler que l’épilation est un choix et non une obligation. Il est essentiel de retenir que si l’on se sent bien dans son corps avec des poils : c’est tant mieux. Il est inutile de vouloir accéder à la soit disante « perfection », il faut essayer de laisser les avis extérieurs et jugements par rapport à ça de côté.

La pilosité est naturelle, même pour les femmes : il faut l’accepter, sans les complexer. 

Évidemment, il est important de dire que si, comme Agathe, on est mal dans notre corps avec nos poils, alors pour une question de bien être, l’idée de l’épilation définitive est totalement adaptée à la situation.

Merci pour votre lecture !

Maude ♥︎

Sources :

https://www.cosmopolitan.fr/assumer-ses-poils-l-eclairage-d-adele-labo-lesprincessesontdespoils-sur-instagram,2027186.asp

www.keros-technology.fr 

www.ariane-expert.com https://mujeo.fr/infographie-les-femmes-lepilation-en-2020-les-chiffres/

https://www.femina.fr/article/44-des-femmes-qui-epilent-cette-partie-de-leur-corps-le-cachent-a-leur-partenaire

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