All I want for Christmas is Feminism
C’est Noël ! Et à l’occasion, Féministoire vous a concocté un article parfaitement dans le thème. Malheureusement, Noël n’est pas la fête la plus féministe. Cette « pause » de fin d’année est le moment idéal pour mettre en lumière la condition des femmes, comme un reflet adouci des stéréotypes qu’on leur impose au quotidien. Pour vous expliquer le pourquoi du comment, nous avons interrogé Catherine, 55 ans et mère de famille.
La charge mentale de l’Avent de Noël
« À la maison, c’est moi qui organise Noël. Quand mes enfants étaient encore là, ils décoraient le sapin mais depuis qu’ils sont partis pour leurs études, c’est moi qui m’en occupe. C’est aussi moi qui m’occupe du repas, qui gère tout ce qui concerne l’organisation. Même les cadeaux : c’est moi qui cherche, qui fait les choix et qui fait les courses (…). »
Peut-être que vous ne vous en étiez jamais rendu compte, mais Noël, pour les femmes peut être une réelle charge mentale. Si elles sont autant mises sur le devant de la scène dans les publicités pendant les fêtes, c’est parce que malheureusement, les fardeaux de Noël leurs sont principalement associés. Acheter les cadeaux, préparer le repas, choisir les décorations, tout ranger après…
Lorsque l’on on demande à Catherine si elle pense que les femmes sont plus stressées par Noël que les hommes de la famille, elle répond : « Ah oui. Je pense que mon mari, ça ne le stresse absolument pas. Il ne se sent pas du tout concerné par l’organisation de Noël. »
Selon le Sun, l’accumulation de toutes ces tâches, dont la liste est bien plus longue, fait de Noël, « la période la plus stressante de l’année pour les femmes ». Il y a un réel déséquilibre avec les tâches réservées aux hommes qui sont souvent d’installer les jouets, se débarrasser du sapin… En bref, des missions plutôt tranquilles.
Imposer des jouets selon le genre à Noël
La charge mentale n’est pas l’unique raison qui rend Noël sexiste. Partout, on incite les petits garçons à devenir comme leur papa et les filles à faire comme leur maman.
« Ah bah moi quand j’étais petite, je ne jouais jamais aux poupées, je n’ai jamais aimé ça. Mais mon fils par contre, il a toujours détesté jouer aux jeux qu’on imposait aux petits garçons, du coup il jouait aux poupées avec ses soeurs par exemple. (…) »
Même lorsque l’on s’offre des cadeaux entre adultes, pour les femmes on privilégie un soin dans un spa et pour les hommes des bières. Ces réflexes sont culturels et ne servent finalement qu’à coller des étiquettes sur les têtes de chacun.
Rien ne sert d’attendre un miracle de Noël. Nous sommes les seul·e·s à pouvoir changer les choses , dès maintenant. Heureusement, de plus en plus de voix s’élèvent pour sensibiliser les marques qui jouent un rôle majeur dans le sexisme ordinaire qui refait surface pendant les fêtes. Par exemple, la Charte des jouets non-genrés, ou encore la campagne « Marre du rose » des collectifs Les Chiennes de Garde et Pépites Sexistes en 2018.
Mère Noël, pourquoi pas ?
Quel meilleur exemple que le Père Noël pour dénoncer un Noël sexiste ? L’agence de communication Anomaly en 2015, avec la campagne #Morewomen à tenté de le prouver en interrogeant des enfants. Les réponses montrent bien que le rôle du Père Noël ne pourrait soi disant pas être exercé par une femme comme certains métiers “réservés aux hommes” dans notre société patriarcale.
« La hotte serait trop lourde », « son bébé va casser les jouets »… Il est nécessaire d’éduquer les personnes sur la question de la femme dans la société, et ce, dès l’enfance. Et ça peut passer par dire que Maman est capable de distribuer les cadeaux de Noël !
Joyeux Noël,
Prenez soin de vous 💛,
Célestine Tramaille
Nos sources
https://www.terrafemina.com/article/noel-le-moment-le-plus-sexiste-de-l-annee_a351715/1
https://www.terrafemina.com/article/noel-le-guide-anti-sexisme-parfait-pour-les-fetes_a356294/1
One thought on “Noël, le reflet d’un sexisme ordinaire caché au quotidien”