Fais attention à ton verre.

Cette phrase, toutes les filles l’ont déjà entendue avant d’aller dans un bar ou en boîte de nuit. Pourtant, nos principales préoccupations lors d’une soirée devraient être de s’amuser avec nos ami.e.s et de passer du bon temps. Charlotte (le prénom à été modifié), 19 ans, a accepté de partager son expérience traumatisante avec la drogue du violeur.
Charlotte est étudiante à Strasbourg. Un soir de septembre 2021, elle boit quelques verres chez elle avec ses ami.e.s avant de se rendre en boîte de nuit vers 23 heures. « Au bout de quelques gorgées de mon verre, j’ai très rapidement commencé à me sentir mal. » À partir de ce moment, Charlotte nous confie ne plus se souvenir de rien. C’est son amie qui l’a raccompagnée et lui a raconté ce qu’il s’était passé.
« […] Elle est venue avec moi aux toilettes dans la boîte parce que j’avais chaud. Après ça, je ne me rappelle plus de rien à part quelques passages très flous où je me revois vomir dans la rue. Je ne répondais plus aux questions, je ne tenais plus sur mes jambes, je n’arrivais plus à garder les yeux ouverts. […] Un Uber a accepté de nous ramener et mon amie m’a raccompagnée jusque dans ma chambre. Je me suis endormie d’un coup. La question du GHB a été évoquée dès le lendemain. »

Le GHB est initialement utilisé à des fins médicinales pour ses propriétés sédatives et amnésiantes. Son effet peut varier en fonction de la quantité consommée et la qualité du produit. Si 2 sur 3 des absorptions de GHB sont involontaires, c’est parce qu’elle est facile à dissimuler dans un verre. Elle ne modifie presque pas, voire pas du tout, le goût de la boisson, ni son odeur ou son aspect. Les effets du GHB se ressentent quasi instantanément : entre 10 à 20 minutes après la prise. Elle est ensuite éliminée très rapidement par le corps, ce qui la rend indétectable lors d’un examen. De plus, on peut très facilement s’en procurer et elle reste très peu coûteuse (moins cher que l’alcool).
« J’ai la sensation que pendant tout ce temps, mon corps ne m’appartenait plus, comme si quelqu’un en avait pris le contrôle.[…] »
Charlotte ne s’est pas faite testée et comme beaucoup d’autres, elle n’a ni porté plainte ni déposé de main courante. Des démarches que les victimes présumées du GHB ne font, à tort, presque jamais. Elles ont souvent la sensation de ne pas être accompagnées et de devoir se défendre seule. Depuis un arrêté de 2011, la vente de GHB reste interdite au public. En faire ingérer à quelqu’un d’autre sans consentement peut mener à une peine de 15 ans de réclusion criminelle.

Sur les réseaux sociaux, de plus en plus de personnes prennent la parole à ce sujet. On a notamment pu voir passer ce post Instagram de @lesnapetudiant inspiré du post anglais de @studentbeans (602 418 likes) qui a beaucoup été partagé sur les réseaux sociaux (avec 365 700 likes le 24/10/21). Mais, selon un expert judiciaire en toxicologie, ces conseils ne sont pas réalistes. « Les effets dépendent de la nature de la boisson et d’une multitude d’autres choses. »
Alors que faire ?

1- Veiller les un(e)s sur les autres
2- Toujours garder son verre
3- Adopter le chouchou anti intrusion
Le chouchou anti intrusion Mysafecup permet de protéger ton verre pendant une soirée.
Pour aller plus loin :
Prenez soin de vous💛
Célestine Tramaille
Nos sources :
https://www.passeportsante.net/fr/Actualites/Dossiers/Fiche.aspx?doc=ghb-drogue-du-viol
20minutes.fr
https://www.instagram.com/p/CT72KYuML9a/?utm_medium=copy_link